Mercotte

Profitons encore pendant quelques semaines du merveilleux temps des cerises pour tester quelques recettes inspirantes. Aujourd’hui un gâteau à la compotée de cerises découvert dans le tout nouveau livre de Delphine Brunet, co-fondatrice de la revue 180°, Cuisiner c’est une chance, un ouvrage au ton léger où l’on retrouve l’humour de ses rubriques home-made du mook avec des recettes simples et originales classées par saison. La semaine prochaine, puisque les griottes arrivent, vous aurez encore droit à une recette inratable (forcément puisqu’elle est de mon ami Christophe Felder) pour en finir avec les cerises avant de retrouver les abricots, un de mes fruits préférés …

Suffit de lire l’intitulé, tout est dit !

La recette :

Pour 6 à 8 personnes et un moule à manqué de 20cm

La compotée de cerises du jardin* : 800g net de cerises dénoyautées*, 250g de muscovado*, 100g de bon vinaigre de vin, 50g d’eau.
Dans une casserole cuire à feu doux et à découvert les cerises avec le sucre, le vinaigre et l’eau pendant une heure. Les égoutter et conserver le sirop de cuisson.

Le biscuit : 100g de farine T55, 200g de noisettes en poudre, 150g de muscovado, 6g de levure chimique, 100g de beurre salé* pommade, 150g* d’oeufs, le zeste d’un citron et le jus d’1/2 citron, 1cc de cannelle*, 60g d’huile de pépins de raisins*.
Mélanger toutes les poudres si possible tamisées. Incorporer le beurre pommade puis l’huile, les oeufs, le zeste et le jus de citron, lisser le mélange. Cuire à 165°* chaleur tournante dans le moule beurré pendant 40/45min*. Laisser refroidir 5min à la sortie du four puis démouler sur grille. Refroidir.

La finition : QS* de sucre glace.
Dans le livre : placer le gâteau sur un plat déposer les cerises égouttées sur le dessus, napper d’un peu de sirop. Verser le reste de sirop dans une carafe, ajouter de l’eau pour en faire une boisson à servir fraîche en accompagnement.

Dans ma vraie vie : ôter un chapeau de quelques mm sur le dessus du gâteau pour que la compotée de cerises ne risque pas de déborder. Poudrer les bords de sucre glace. Imbiber* le biscuit (qui est certes agréable mais assez sec) avec une bonne partie du sirop de cerises sans ajouter de l’eau bien sûr. Placer les cerises à l’aide d’une pince à dresser sur toute la surface du gâteau, napper avec le reste de sirop.

Explications utiles ou futiles

Les cerises du jardin :  et oui je sais bien que vous n’avez pas tous un verger, alors faites comme vous pouvez. J’ai la grande chance d’avoir des voisins qui ne savent plus que faire de leurs cerises, après les confitures, la cueillette sur l’arbre, les tartes et autres clafoutis plus la congélation il y en a encore et encore. Dommage pour ceux qui doivent les acheter car elles coûtent cher et c’est tellement meilleur de les cueillir directement, ça fait partie des joies de la vie à la campagne.

Dénoyauter les cerises : ce n’est pas précisé dans la recette qui est écrite simplement et avec humour comme toujours dans les publications de 180°. Comme cela me semblait évident je les ai donc dénoyautées !

Le muscovado : c’est celui qui j’utilise toujours mais un sucre roux, un sucre complet, de la cassonade, de la vergeoise ou du rapadura ça marche aussi même du sucre semoule classique mais cela enlèvera de la personnalité à votre biscuit. En fait utilisez ce que vous avez sous la main, ce n’est pas ça qui doit vous arrêter surtout si vous avez plein de cerises à utiliser.

Le beurre salé : si vous n’en avez pas, salez le beurre doux à 3%  et tout ira bien. Sinon vous pouvez aussi ajouter à la farine une pincée de fleur de sel.

Le poids des oeufs : 150g correspondent en général à 3 oeufs moyens mais, et je l’ai bien vu pour le clafoutis qui a posé à certains lecteurs pas mal de problèmes parce que j’avais parlé de gros oeufs, je préfère de loin indiquer le poids, les gros oeufs dépassent parfois 80g ce qui change forcément le résultat final, je persiste donc à parler en poids qui s’entend bien sûr sans la coquille.

La cannelle : elle va donner au biscuit un petit goût qui rappelle le pain d’épices, si vous n’aimez pas zappez tout simplement.

L’huile : dans le livre c’est de l’huile de colza, je n’en ai pas donc j’ai utilisé de l’huile de pépins de raisins qui est neutre, à défaut vous pouvez aussi utiliser de l’huile de tournesol.

Temps et température de cuisson : attention ils sont toujours donnés à titre indicatif, à vérifier en fonction de votre four.

QS : quantité suffisante, traduire par au pif …

L’imbibage : attention, il n’est pas indiqué dans la recette mais je trouve qu’il est indispensable, le goût est bien là mais sans imbibage le biscuit est très sec. Il est donc (à mon avis) essentiel de verser une partie du sirop de cuisson sur toute la surface dégagée une fois le chapeau enlevé avant de poser les cerises et de verser dessus le reste du sirop.

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L’Actu campagnarde 

Ma gentille voisine m’ayant donné beaucoup plus de cerises que nécessaire (gentiment dénoyautées pas son mari le préposé à cette tâche) avec les restes j’ai fait une tarte toute simple sur une pâte sucrée Hermé précuite à 155° pendant 30min recouverte d’une fine couche de poudre de noisettes pour absorber le jus et cuite ensuite avec les cerises pendant encore 30 min.

Et aussi une sorte de confiture minute au pif avec un peu de sucre et de pectine …

Les pois de senteur sauvages me ravissent toujours autant lors de mes marches autour de la maison…

A bientôt en direct du château