la Maison Bouvier et la fraîcheur savoyarde le temps d’un week-end ! |
2019 août
11
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Une fois n’est pas coutume et pour la récré du dimanche en plus d’un peu de gourmandise, je vous propose une petite escapade touristique dans notre belle Savoie pour ceux qui n’ont pas la chance d’y vivre. Les vacances gastronomiques c’est super mais il faut aussi compenser… Rien de tel qu’un week-end en montagne pour éliminer.
Dès le petit matin photo souvenir avec Clément Bouvier avant de sillonner la montagne.
Première étape : la Maison Bouvier, forcément. Petite présentation souvent sur le ton de la plaisanterie, voire du second degré …
Quand vous arrivez, surtout en hiver avec la neige très présente, vous sortez vite de la voiture pour retrouver la chaleur de l’hôtel. Ne vous inquiétez pas pour vos bagages, ils rejoindront de façon originale votre chambre. Vous me direz, normal dans un 5 étoiles, pas besoin de s’extasier… Oui je sais mais ce que j’aime c’est le moyen de transport, ça vaut bien une petite photo non ?
Le hall de l’hôtel, avec le comité d’accueil, un bien vivant et très calme et un autre naturalisé, pas d’erreur nous sommes en haute montagne !
Beau représentant de la faune locale, le cerf élaphe. L’espèce a été réintroduite en Tarentaise dans les années 1970 et s’est très bien acclimatée. Certes c’est un animal forestier mais il n’est pas rare de l’observer en alpage au-dessus de la limite de la forêt où il peut se nourrir à satiété. Rassurez-vous, vous ne serez pas réveillés par son brame en tout cas !
Pas de stress vous ne dérangez pas Igloo la mascotte de l’hôtel, le magnifique Saint-Bernard, il est calme et peut-être un peu paresseux. A la rigueur en fin de soirée il quémandera quelques caresses mais le reste du temps vous lui êtes indifférent, l’air de la montagne et l’altitude, ça épuise, il préfère dormir. D’ailleurs vous remarquez qu’il n’a pas son petit tonneau de gnôle, une légende urbaine d’ailleurs !
Un petit coup de moins bien, une baisse de tension avec l’altitude, un peu d’hypoglycémie ? Pas de souci ici on veille à tout, sur le desk de la réception quelques meringues maison vont vous redonner l’énergie nécessaire pour affronter les marches en montagne l’été ou les frimas de l’hiver…
Joli bouquet de fleurs de nos montagnes, épilobes, marguerites des montagnes, renouée bistorte, achillée, chardon, linaigrette ou autres carottes sauvages, je ne suis une spécialiste mais je me renseigne et j’essaie de progresser !
Devant la cheminée, décoration typique de montagne réalisée comme toute celle de l’hôtel par Cathy Bouvier
A l’heure du petit déjeuner avec l’incontournable vaisselle Jars nos céramistes drômois préférés…
Au choix, des fruits tout simplement ou un cocktail fruits et légumes à l’extracteur, c’est vous qui voyez !
Le bon beurre de la Coopérative Laitière de Haute Tarentaise
Les pains de la Maison Chevallot à Val d’Isère avec ou sans gluten
Les douceurs maison, mention spéciale pour l‘excellent pain d’épices, j’en ai pris 3 fois !
Confitures et pâte à tartiner maison, bon, je ne pense pas que nutella soit un terme générique, ça peut prêter à confusion. Bien sûr qu’ici on ne sert pas du vulgaire nutella, mais pour les clients étrangers c’est probablement plus parlant, j’ai mal photographié on devine seulement le mot maison, c’est pour ça que j’insiste lourdement, c’est une pâte à tartiner maison…
Bel assortiment pour ceux qui préfèrent une petit déjeuner salé avec la fameuse charcuterie de nos amis Bruno et Bige Revel du Cochon sans Souci à Chambéry
Généreuse et gourmande la viennoiserie, chez nous on dit pain au chocolat, pas de polémique sur l’appellation, l’important de toute façon c’est la qualité du produit, bien beurré et bien chocolaté et puis c’est tout ..
Les incontournables fruits secs pour l’apport d’énergie avant de partir en randonnée.
Et pour les plus gourmands, une magnifique tarte au noix, bonjour les calories, mais en montagne on a vraiment besoin de calories non ? Belle excuse …
En route pour justement les dépenser ces fameuses calories
A la recherche de la neige, s’il en reste… Départ pour la Grande Motte en funiculaire. Comme je suis un peu naïve, voire ignorante, je croyais qu’un funiculaire c’était comme un téléphérique, mais que nenni… Ici à Tignes c’est carrément comme un métro sous la montagne, si si, je tombe des nues. Bien sûr il existe des funiculaires à l’air libre mais celui-ci vous propulse, (vu sa vitesse il n’y a pas d’autre mot) en 7 min au pied du glacier de la Grande-Motte à 3032 m d’altitude. Il faut se couvrir il y fait bien froid…
Pour les curieux, si vous voulez en savoir un peu plus sur la construction du funiculaire en 1993, tous les détails même techniques sont ici.
Ce qui est génial c’est que la gare d’arrivée débouche directement sur la terrasse du spot mythique du domaine skiable de Tignes–Val d’Isère, le restaurant d’altitude haut de gamme de la famille Bouvier, le Panoramic. Même si comme moi vous ne faites pas de ski vous pouvez donc aller y déjeuner sans problème avec, en récompense, un extraordinaire panorama sur le massif du Mont Pourri, celui du Mont Blanc, l’aiguille de la Grande Sassière, le massif du Grand Paradis et les sommets de la Haute Maurienne.
Certes en hiver ce n’est pas la neige qui manque, Clément poste régulièrement sur les réseaux sociaux, les joies de l’exercice matinal …
Nous voilà partis pour prendre le téléphérique et toucher la neige, enfin surtout pour la compagne de mon fils de Cuba qui n’en a jamais vu…
Le glacier fond ça c’est un fait…
Nous en profitons pour faire un petit clin d’oeil, on va même dire une petite pub pour Robo’Lyon, puisque j’en suis la marraine, donc autant être corporate !
Retour à l’hôtel à l’heure du goûter
Et bien sûr parmi d’autres douceurs, l’incontournable dessert de la montagne, la célèbre tarte aux myrtilles sauvages !
Le lendemain matin il est temps de quitter la Haute-Tarentaise via Val d’Isère en admirant au passage le lac du barrage de Tignes, de faire un petit coucou à Patrick Chevallot avant de franchir le mythique col de l’Iseran et rejoindre la Haute-Maurienne.
Autant vous dire que si vous avez le vertige, la montée du col de l’Iseran, c’est impressionnant et ça fait un peu peur, la route est assez étroite avec des à-pics qui donnent des frissons et en plus très fréquentée par moult cyclistes et motards qui roulent très vite. Petite halte presque au sommet, c’est déjà plus rassurant, pour admirer le panorama.
Mais aussi pour toucher la neige, et oui…
La chapelle Notre Dame de Toute Prudence, au sommet du col, construite avec le sol de la Maurienne, les pierres du col et les lauzes et le bois de la vallée.
La traditionnelle photo souvenir avant la rassurante descente vers le célèbre village de Bonneval-sur-Arc, oui en voiture, aucun mérite face aux courageux cyclistes….
Encore plus sauvage que Bonneval, 4 km plus haut en remontant l’Arc, à 2030 m d’altitude, il faut absolument visiter le hameau moyenâgeux de l’Écot. On y accède à pied et le village est habité, il y a même un restaurant Chez Mumu, tenu par une femme, ce n’est pas tous les jours évident je pense et autant vous dire que l’hiver ce n’est pas gagné, le hameau est relié au village par un chemin damé qui permet de faire les 5 km en raquette.
Le hameau est classé depuis 1971 avec ses maisons traditionnelles en pierre, sa chapelle du XIe siècle, la Chapelle Sainte-Marguerite, à l’intérieur on peut y admirer une très belle fresque murale et un plafond à caissons étoilé peint et restauré. C’est juste magnifique.
Nous voilà maintenant en Haute- Maurienne. Nouvelle halte en passant par Lanslevillard, au col du Mont-Cenis aux portes du piémont italien, passage obligé depuis la nuit des temps pour franchir les Alpes. Le lac bleu turquoise attire de nombreux touristes, la montagne en été c’est tellement vivifiant surtout en cette année de canicule !
Le lac est surplombé par un jardin alpin qui nous initie à la flore de montagne, juste à côté une chapelle en forme de pyramide.
Excellent déjeuner franco italien, rustique et traditionnel, en terrasse au gîte de Toët, avec une délicieuse polenta au Beaufort bien sûr accompagnée d’une mijotée de veau à l’italienne…
De la terrasse du restaurant on peut admirer le fameux barrage poids construit entre 1962 et 1968 il oppose sa masse à la pression de l’eau. Un ouvrage impressionnant, de 120 m de hauteur et 1,4 km de long avec une énorme digue de 15 millions de mètres cubes de terre et d’enrochement, qui permet de stocker 320 millions de mètres cubes d’eau. C’est l’unique barrage français dont les eaux sont turbinées à la fois en France et en Italie.
Dernière étape avec la découverte des magnifiques fresques murales de la fin du XVe siècle et le traditionnel plafond à caissons de la Chapelle Saint-Sébastien au coeur de Lanslevillard. Nous avions la chance d’avoir le curé de la paroisse comme guide ce qui permet de mieux appréhender la symbolique de cette bande dessinée narrative.
Voilà c’était un peu de lecture pour ce dimanche, j’espère surtout vous avoir donné l’envie de découvrir le calme et la sérénité de nos montagnes de Savoie en été !
Enjoy
Voilà un post vivifiant et gourmand pour moi qui suis cloîtrée depuis 3 mois avec ma cheville. Tu me donnes envie lorsque je pourrais de nouveau galoper enfin pour cet été c’est râpé. Jolie et souriante jeune femme cubaine.
Tu n’as pas de chance dis donc, bon rétablissement et bon courage, contente de te distraire un peu avec nos belles montagnes 😉
Fait attention aux cailloux dans la montagne, j’ai glissé sur un minuscule caillou pourtant bien chaussée.
je fais gaffe je regarde toujours où je marche mais merci du conseil tu as raison 🙂
Pour un Savoyard exilé à Nice, c’est toujours un plaisir d’avoir des nouvelles gourmandes du pays…
Bon Nice c’est bien aussi .. il y a même quelques hauteurs dans l’arrière pays 😉 😉 ;
Tout simplement magnifique, je connais un peu ces endroits pour y être allée plusieurs fois, mais maintenant , condannée à rester à la maison avec un gros « crabe » qui ne veut pas retourner à la mer…., je profite de vos post .Merci
Bon courage et bon moral 🙂
Vos récits sont toujours passionnants ; de la Normandie où je vis (près du Mont-Saint-Michel) vous m’avez donné envie de découvrir vos montagnes.
Sûr que ça change de l’océan ! C’est différent et vous devriez tester !
Une escapade en Savoie des plus agréables ! merci Mercotte
Merci Mauricette, belle journée 🙂
Tes photos sont vraiment magnifiques !bonne journée
Merci Mauricette, bel été !
Reportage parfait……Je connais un peu la Savoie pour y aller le plus souvent possible voir mes « soeurettes »!!!! étant du périgord noir c’est chaque fois un dépaysement et un enchantement pour les yeux de pouvoir faire ces promenades en montagne. Un grand merci pour ce partage. Meilleures salutations gastronomiques (autre belle passion!!!)
Merci Eliane, et j’espère que vous allez bientôt revenir dans nos belles montagnes 😉
Un établissement parfait. J’ai adoré mon séjour et j’espère revenir bientôt
je suis bien d’accord avec vous 🙂
ord noir c’est chaque fois un dépaysement et un enchantement pour les yeux de pouvoir faire ces promenades en montagne. Un grand merci pour ce partage. Meilleures salutations gastronomiques (autre belle passion!!!)
😉
Cela donne des envies de Savoie en ces temps de confinements plus que moroses… Merci pour cet article
Bonjour Mercotte,
Merci de nous avoir partagé ces beaux paysages. Vous êtes partie juste à temps car aujourd’hui, même en plaine il fait vraiment très frais.
Concernant les bricelets, ce n’est pas seulement suisse, c’est fribourgeois. C’est grâce aux bricelets que mon grand-père fribourgeois avait fait dans une veillée dans mon village Haut-Savoyard que mes parents se sont rencontrés.
C’est un plaisir de vous lire chaque fois.
Une belle histoire en tout cas Christiane ! les bricelets c’est tout mon enfance en plus !