São Tomé l’île chocolat épisode 3 road trip et gastronomie locale … |
2019 juil
17
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Laissons un peu de côté le superbe chocolat Diogo Vaz pour jouer les gentils touristes avec au programme le sud de l’île de São Tomé, ses plages et l’incontournable chef de la gastronomie locale…
Au fil de la route : ici la lessive se fait en famille, en plein air et à l’ancienne. Pittoresque non ?
Toujours en direction du sud, premier stop à la Roça Agua Ize. C’est l’une des roças les plus emblématiques de l’archipel, à la fois par son histoire et par sa taille. Toujours en activité avec le cacao des producteurs locaux destiné à l’exportation mais aussi les citrons et les poires. En haut la Casa das Caldeiras, immense hangar à fours, et en bas une autre impressionnante construction pour les machines industrielles, si j’ai tout bien compris.
Tout en haut de la roça, l’ancien hôpital avec sa rotonde et son escalier à double révolution est plutôt délabré. A l’arrière se trouvent l’usine de cacao et la réserve. Mais il me semble qu’il sert aussi d’habitation – il y a une parabole pour la télévision- et de cour de récré pour les enfants du village. Enfin c’est juste mon interprétation la cour de récré !
Nouvel arrêt pour admirer la Bouche de l’Enfer, en portugais Boca do Inferno, un site où l’on observe un phénomène naturel. Les vagues déferlent dans un étroit ravin qui se termine dans une grotte percée en son sommet, l’eau s’engouffre dans ce trou et crée une cascade d’eau qui jaillit dans l’air. Très impressionnant quand les grosses vagues touchent les falaises de granit noir. Un spot incontournable.
Et bien sûr, pour les touristes assoiffés, il y a de quoi se rafraîchir !
Puis l’on arrive au fameux hôtel restaurant gastronomique de la Roça San Joao, une ancienne plantation coloniale au charme fou, récemment rénovée, qui propose six grandes chambres. Joao Carlos Silva, le chef santoméen haut en couleur et polyglotte, à la fois artiste peintre et artiste culinaire l’a ouvert il y a plus de vingt ans.
Joao Carlos Silva a transformé cette plantation esclavagiste en plantation culturelle, pied de nez à l’histoire douloureuse de l’esclavagisme à São Tome & Principe.
Dans la grande salle du restaurant, le chef qui considère la cuisine comme un art éphémère y expose certaines de ses sculptures et peintures. Il a aussi ouvert le Centre culturel Cacau, à São Tomé, où exposent photographes, sculpteurs et peintres locaux.
Joao Carlos Silva est un chef original et très médiatique. Il anime des émissions culinaires depuis une quinzaine d’années à la RTP, la télévision publique portugaise. Sa cuisine est un mélange de saveurs locales et d’ingrédients venus d’ailleurs. Originaire de São Tomé il est revenu dans son île natale pour mieux la faire connaître en misant sur les produits naturels et en mettant en valeur son extraordinaire biodiversité. Ici tout est naturellement bio, les cultures se font sans produits chimiques avec des techniques traditionnelles. D’ailleurs le chef qui surfe intelligemment sur la tendance mondiale du bio et de l’écotourisme cultive la plupart de ses produits dans le jardin de sa roça, où gambadent poules et canards, tout ou presque est à portée de main. Il prône un tourisme intelligent, culturel et écologique et surtout pas un tourisme de masse.
On aperçoit en arrivant l’immense cuisine ouverte. Il ne faut surtout pas dépasser la barrière constituée par les produits locaux exposés dans les assiettes en bois ! Le chef a aussi décidé de transmettre sa passion à quelques apprentis ( il a même ouvert une école de gastronomie) que l’on aperçoit ici, tous issus de l’ethnie des Angolares, la plus défavorisée de l’île. Il veut leur prouver qu’il est possible de vivre à São Tome, possible de faire de São Tome un pays du futur.
Notre déjeuner consiste en un menu dégustation à tendance gastronomique, constitué de six entrées en mini-portions, un plat principal et deux desserts, le tout pour seulement 28 € pour 2 personnes, boisson comprise.
On y déguste une farandole de plats : poisson volant sur lit de papaye verte mariné à la citronnelle, menthe et vanille, ceviche de marlin à la coriandre sauvage accompagné de carambole, mangue, fruits de la passion et fleurs de moringa, sans oublier l’incontournable banane qui est presque toujours présente en accompagnement…
Le restaurant tout en bois avec une large terrasse offre une vue magnifique sur la végétation équatoriale, la montagne et l’océan Atlantique.
Ne pas oublier de regarder en l’air !
Côté cuisine à gauche et côté salle à droite, belle perspective qui permet d’apprécier la grande surface du restaurant.
Pas besoin de matériel sophistiqué pour régaler les clients… J’aime particulièrement la vaisselle typique en bois…
Je vous laisse regarder cette vidéo pour découvrir un peu mieux ce chef cuisinier-baroudeur avec son fameux bandana rouge
Il est temps de rentrer, ici la nuit tombe très tôt, carrément vers 17h. Nous admirons juste avant le coucher du soleil la célèbre plage des sept vagues, Praia das Sete Ondas. A São Tomé la plupart des plages sont en sable noir d’origine volcanique. Mes copines de voyage ne résistent pas à l’envie de tester les vagues.
Avec Grégoire Kalt, c’est l’heure de la photo souvenir !
Trop contentes nos journalistes !
L’arrivée à São Tomé ville à la nuit tombante …
Et le coucher de soleil, magnifique non ?
A suivre la semaine prochaine, le dernier épisode… La vie locale.
Rappel des épisodes précédents :
1er épisode : à la découverte de São tomé l’île chocolat, la plantation Diogo Vaz -clic-.
Second épisode : de l’arbre à la tablette, un chocolat d’exception -clic-.
Dernier épisode : tourisme et vie locale -clic-
Enjoy
Oh oui magnifique ! Tout parait simple et naturel.
j’ai fait ce magnifique voyage en 2017, avec des chocolatiers, et la visite de plusieurs plantations. J’ai des photos qui ressemblent beaucoup aux vôtres et l’immense plaisir de me replonger dans cette ambiance de couleurs, d’odeurs, de saveurs, de végétation… tout parait paradisiaque et simple comme ces sourires d’enfants. J’ai également visité l’île aux tourterelles, petit ilot à la pointe sud de l’île, où est matérialisé la ligne imaginaire de l’équateur. Merci, merci de me faire revivre ce voyage ☺☺☺
Et oui nous sommes d’accord c’est un superbe voyage loin des sentiers battus avec des gens authentiques 🙂
peut-on trouver en France ces tablettes de chocolat si oui où
A Mont de Marsannou pieux encore en ligne https://diogovazchocolate.com/fr/accueil/