La récré du dimanche à Val Thorens, déjeuner chez Jean Sulpice et challenge des chefs étoilés… |
2016 avr
17
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Pour la récré du dimanche, je vous invite à partager l’événement sportif et gourmand qui réunit des chefs étoilés de la France entière et plus encore autour du 6e Challenge des chefs étoilés qui avait lieu cette année à Val Thorens. Une organisation sans faille sous la houlette des chefs locaux Edouard Loubet, Jean Sulpice et Emmanuel Renaut et bien sûr de l’initiateur de l’événement Christophe Aribert. Au programme : slalom géant parallèle et kilomètre lancé. Le but rassembler les grands chefs, loin des fourneaux, pour des journées conviviales et sportives.
Arrivée et installation dès le dimanche soir pour certains, mais le lundi matin pour la plupart d’entre nous au Village Club Med Sensations de Val Thorens, nous sommes gâtés, tout le personnel est aux petits soins, les chambres spacieuses et magnifiques avec vue sur les pistes enneigées, le bonheur… Plutôt que de participer au rallye découverte de la station skis aux pieds, j’ai préféré garder ma liberté pour aller déjeuner chez mes amis Jean et Magali Sulpice et découvrir la carte de l’hiver, il est temps car ils ferment à la fin du mois..
Pour nous mettre en appétit (je déjeunais avec Jérémy Trincaz des Cornettes à la Chapelle d’Abondance, l’incontournable et généreuse maison familiale dans la vallée d’Abondance ) un croustillant à l’ail des ours et une rissole au Beaufort, la Savoie dans l’assiette en quelque sorte..
Pour les mises en bouche : 2 nouveautés : une délicate tartelette sarrasin, herbes et mandarine et une bouchée de bleu de Bonneval livèche et noix, puis le toujours apprécié risotto de céleri, comté et vin jaune. Bon j’ai oublié de photographier l’incontournable oeuf aux cèpes dont on ne se lasse pas …
Histoire de préparer le palais, une tombée d’ortie à l’ananas. Cela peut paraître étrange mais le mariage fonctionne à merveille. L’âpreté de l’ortie à mâcher qui tapisse la bouche et le peps peu sucré de l’ananas qui arrondit le tout, bravo !
Magnifique mariage de l’asperge verte de Sylvain Erhardt oxalys et féra fumée avec une inoubliable sauce à l’Etivaz, le roi des fromages d’alpage suisse.
Cette incroyable sauce oseille vanille nous l’avions découverte il y a quelques années avec Philippe Conticini mariée avec un filet de fera. Elle est encore plus mise en valeur avec ces St Jacques d’Erquy juste nacrées..
En dehors des ris de veau je ne suis pas très viande, mais exception pour ce boeuf fumé au genièvre salade d’herbes et fleurs, présenté d’abord dans sa cocotte de cuisson sur son lit de genièvre pour en apprécier toutes les effluves. J’ai pris la photo en cours de dégustation, pas grave il en manque juste un petit morceau, un délice qui fond dans la bouche…
Pré-dessert, peut-être pas très photogénique mais très frais en bouche, une revisite du classique dessert rhubarbe reine des près, en plus aérien on va dire…
Mon coup de coeur : revisite de l’opéra, myrtille, noisette, nougatine au carvi, j’en aurais bien mangé un autre…
Pour Jérémy superbe dessert aussi, chocolat citron livèche.
Ça commence bien, et heureusement que chez Jean le déjeuner est léger car la suite des festivités sera plus roborative, nous sommes à la montagne et il faut faire découvrir aussi nos spécialités aux chefs venus d’horizons différents…
Et pendant que les chefs parcourent la station, Jean essaie son costume de compétition, wahou, c’est du sérieux. Il faut dire que tous les chefs, enfin surtout ceux de la montagne se sont entraînés dur, avec de coachs pour essayer de gagner la course…
A 19h30, il fait encore grand jour, vive l’heure d’été, en voiture Simone, nous partons tous en dameuse, pas loin de 150 personnes quand même, direction le Chalet de la Marine à 2500m d’altitude sur les pistes.
La vue pendant la montée, trop bien !
A l’arrivée le coucher du soleil c’est juste magique, quelle chance d’habiter notre belle Savoie, ça se savoure….
Tout le monde descend…
Apéro champagne, dîner ultra convivial et montagnard, les superbes charcuteries faites maison de la famille Trincaz, une incontournable fondue franco suisse préparée par Frédéric Royer fromagerie Boujon à Thonon les Bains, tarte aux fraises, le tout bien arrosé avec les vins des vignerons présents.
Jean Sulpice supervise, Patrick Jeffroy, de Carantec et Michel Portos de Marseille se régalent…
Puis il est l’heure de la remise des dossards : quelques stars … William Frachot de Dijon, Christophe Aribert excité d’avoir le N° 1, la pression… Georges Paccard d’Annecy, Sébastien Bouillet le bouillant pâtissier de Lyon, oui je sais c’est facile, Michel Portos préoccupé, et Alain Pérrillat-Mercerot, toujours content !
Magnifique feu d’artifice avant la redescente en dameuse tard dans la nuit …
Passage matinal avant le départ de la course au magnifique hôtel familial, le dernier né des 5 étoiles de la station, le Pashmina pour une petite intervention en direct et au téléphone sur France Bleu pays de Savoie.
Amusant d’observer les préparatifs de la course de la terrasse ensoleillée de l’hôtel, Romuald Fassenet qui me fait coucou, un candidat non identifié qui twitte en direct, et la vue du parcours, un peu glacé quand même à 9h30 du matin…
Quelques instantanés : au départ, Eric Guérin, Emmanuel Renaut qu’on ne présente plus, Flora Mikula qui n’a pas raté une édition du challenge, Alain Perrillat casqué, Raphael Le Mancq au taquet et Julien Machet éboui par le soleil …
Les duos : le courageux Serge Vieira qui ne connaissait pas les stations de montagne, avec Romuald puis plus bas avec Davy Tissot, Magali et Jean Sulpice, Kristine Renaut et Jean-Jacques Noguier.
Les copains : Nicolas Masse, Michel Portos, Eric Guérin et Eugénie Guillermin, l’animation musicale, Seb Bouillet, Yoann Conte, Maxime Meilleur et son fil aîné, Jean Frédéric Chappuis champion du monde.
Les résultats : Christophe Aribert gagne pour la première fois après 6 ans de compet … second Emmanuel Renaut, 3 ème Franck Reynaud, Hostellerie du pas de l’Ours, Cran Montana.
La consolante : C’est Jean Sulpice qui l’emporte malgré 2 chutes, suivi de Julien Machet et Yoann Conte…
C’est pas le tout ça, il faut songer à déjeuner même s’il est bientôt 16 heures et que le soir il y a dîner de gala… Tous à La Maison, sur le front de neige pour déguster du saucisson brioché de Jérémy Trincaz, quelques huîtres et autres tartares de poisson, un véritable aligot et une viande grillée d’exception sans oublier le dessert et les vins qui vont bien… Ah ces chefs, sont gourmands ! D’ailleurs Manu et Edouard mettent gaillardement la main à la pâte avant que l’aligot nous arrive dans l’assiette…
Retour au club histoire de se poser un peu avant le dîner de gala …
Vers 20h30 c’est reparti … Champagne, apéro, remise des prix et dîner de gala
Les chefs nous attendent à l’entrée du restaurant : 250 couverts quand même…
Le menu
Cresson caviar, pizza à la truffe, pâté en croûte de volaille aux morilles et vin jaune, nouilles de céleri champignons émulsion à la livèche. j’ai oublié la truite fario lait de sapin de Jeannot … Il est tard pour moi !
Fricassée d’escargot à l’ail des ours crémeux de chèvre frais, pignons, poitrine de veau braisée jus à l’aspérule odorante, asperges, j’ai encore oublié les excellents fromages de Bernard Mure-Ravaud, suis impardonnable… et un petit peu du buffet de dessert de Séb Bouillet.
La suite du buffet de dessert et encore on ne voit pas tout, une vraie boutique dressée sur la longue table, juste incroyable, tout est arrivé de Lyon en camion frigorifique …
Et voilà vous savez presque tout, rendez-vous l’année prochaine à Val D’Isère pour la 7e édition …
Le printemps arrive chez Jean Sulpice, dépêchez -vous si vous voulez profiter des derniers repas de la saison, fermeture le 29 avril …
Enjoy
Anne Sophie Pic 3 étoiles à Valence décembre 2016 | Anne Sophie Pic Restaurant 3 étoiles décembre 2015 | Anne Sophie Pic Restaurant 3 étoiles Valence décembre 2017 | Blinis au tourteau Jean Sulpice |
Cool, chez toi même la récré est gourmande !!!!
Forcément Thierry 🙂 tu me connais ….
What a superb menu!
Magnifique récréation gourmande !
Merci pour le reportage, il est très réussi,la bonne ambiance du sommet des montagnes arrive jusque chez nous.
Grosses bises 🙂
Sûr qu’on se régale à tous points de vue sportif et gustatif…:)
Super reportage. Franchement y’a des copines dont on envie les récrés et les arrières saisons.
je sais j’ai beaucoup de chance d’habiter en Savoie, de côtoyer des chefs supers et tout et tout 🙂
Bonjour Mercotte,
Magnifique reportage : merci de mettre si bien en valeur les beautés de notre région, ses produits, et ses chefs… Puis-je me permettre une question ? Je ne pourrai pas retourner aux Cornettes tout le temps que durera la période de « l’ail des ours », mais le croustillant me tente bien… Il semble que ce soit des feuilles frites avec une pâte à beignets légère ? Non ? A votre avis ? Parce que la semaine prochaine, ce sera pour moi la récolte de « l’ail des ours », et je compte bien me régaler… Merci et à une autre fois.
Coco ce n’est pas aux Cornettes si vous avez bien lu, j’ai certes déjeuner avec Jérémy Trincaz mais à la table de Jean Sulpice à Val Thorens, ce sont de fines tuiles de maïs classiques chez Jean qu’il a pour l’occasion préparées en y ajoutant de l’ail des ours qui prolifère en ce moment un peu partout chez nous, j’en ai plein aux abords de mon parking d’ailleurs ! même si je suis souvent en cuisine chez Jean , je n’ai jamais fait attention à leur préparation désolée !
coucou Mercotte !
un super reportage bien complet
des saveurs, de beaux plats, des merveilles même, de la joie, de sympathiques chefs, de la bonne humeur et de beaux paysages
voilà qui fait envie
merci de nous en faire profiter
bisous ensoleillés de Nice
passe une très bonne journée
Merci Coco profite bien toi aussi 😉 🙂
Bonjour Mercotte,
Merci de votre réponse. Veuillez m’excuser, j’avais mal lu… Mais, dans le fond, on pourrait bien faire des beignets de feuilles d’ail des ours, comme on fait des beignets de fleurs d’acacias… A essayer ! Encore merci pour tout ce que vous nous transmettez! Amitiés.
absolument c’est tellement bon les beignets de fleur d’acacia que les beignets d’ail des ours doivent être excellents c’est une bonne idée, en y repensant je ne crois pas que les tuiles de Jean soient frites !