Mercotte

Et oui, la récréation du dimanche est reportée au mercredi, la faute à une escapade à New-York et dans la foulée à la Fête des grand-mères à Paris, du coup je n’ai pas trouvé le temps de tout faire… Voilà donc la dernière promenade à Montréal avec mes coups de coeur gourmands. Normal non ? Je garde toujours le meilleur pour la fin.
Et par ordre d’entrée en scène la pâtisserie de Patrice Demers, le Marché Jean Talon et ses à-côtés. Puis retour au centre ville pour découvrir la maison Christian Faure.

Enfin à quelques heures de notre vol retour, en pleine tempête mais à ne pas manquer, la Pâtisserie Rhubarbe. Nous avions aussi prévu les chocolats de Chloé mais le temps nous à manqué, ce sera pour une autre fois.

Toutes ces pâtisseries travaillent le chocolat Valrhona et proposent aussi le traditionnel brunch mais il faut vraiment réserver. Chez Rhubarbe par exemple, arrivées certes à l’ouverture, nous n’avons pu avoir de place tout était complet. Pourtant en taxi cela nous a paru un peu au milieu de nulle part si l’on peut dire, il faut connnaître et ici tout le monde connait ça c’est sûr… Ci-dessus photo de la devanture en été. Avec Mme Pilles -surnom affectueux que je donne à Anne puisqu’elle m’appelle Mme Cotte- nous en avons été réduites à acheter quelques douceurs pour les déguster dans notre chambre, c’est ballot…

On commence donc par Patrice Demers. Même si sa pâtisserie nous semble un peu excentrée -2360, rue Notre-Dame Ouest- enfin pour nous qui ne connaissons pas encore bien la ville, en cette fin d’après midi il y a beaucoup de monde. Sympa le tableau noir pour faire tranquillement son choix. C’est une pâtisserie où l’on peut consommer sur place ou emporter, mais aussi un restaurant avec un menu du midi du mardi au vendredi, une école avec des cours de pâtisserie et de dégustation de vin et même une boutique avec une gamme de produits pour pâtisser à la maison, produits que l’on ne trouve pas forcément ailleurs comme  le chocolat Valrhona ou la gélatine.

Mais qui est Patrice Demers me direz vous ? C’est le chef pâtissier chouchou du Québec. Il a fait ses armes dans les cuisines de nombreux restaurants réputés de Montréal, du Leméac aux Chèvres, en passant par le Laloux et le Newtown, pour enfin s’établir aux 400 Coups. En 2014, il réalise son rêve en ouvrant sa pâtisserie dans le quartier de la Petite Bourgogne.
Il partage aussi depuis 3 ans ses recettes dans l’émission de télé Les desserts de Patrice, sur Canal Vie. Après le succès de La carte des desserts, qui a remporté la médaille d’or à la compétition mondiale des Gourmand World Cookbook Awards pour le Meilleur livre culinaire pour les professionnels, il propose un nouvel ouvrage très accessible Les desserts de Patrice, où il travaille les grands classiques de la pâtisserie étape par étape.

Les gâteaux en vitrine

Ce que nous avons dégusté : à gauche, un dessert à l’assiette. Comme Patrice a travaillé dans des restaurants connus, il a la double casquette dessert à l’assiette et pâtisserie de boutique. Le Vert qui propose une assiociation particulièrement réussie pomme verte, huile d’olive parfumée, mousse Ivoire, pistaches, pousses de coriandre et granité léger, puis une pâtisserie boutique mais dressée minute quand même pour en apprécier toutes les textures, son fameux choux mousse Bahibé caramel et tranches de bananes rôties, un régal.

Un petit tour dans le labo est toujours très intéressant, d’un côté on râpe les agrumes à la microplane bien sûr, et de l’autre on enduit les moules à cannelés d’un mélange beurre et cire d’abeille…

La salle pour les cours de pâtisserie

D’ailleurs il y en a justement un qui se prépare : mise en place…

Patrice tout sourire avec un de ses livres, La carte des desserts que je me suis empressée de commander chez Débo, donc bientôt, quand mon emploi du temps se sera un peu éclairci vous aurez droit à quelques recettes en test …

Le fameux marché JeanTalon 

Certes il paraît qu’en été c’est extraordinaire, mais en hiver à part la gadoue pour y accèder c’est très sympa aussi même si tout se passe à l’intérieur. Les étals sont bien fournis et bien rangés, certains miels ont de drôles de noms, Verge d’or, qui nous ont fait rire. Il y a des oeufs avec 2 jaunes et vendus comme tels, chez nous aussi bien sûr que nous découvrons des oeufs avec 2 jaunes, mais c’est à chaque fois la surprise, ils ne sont pas triés.

Par contre ce qui est plus étonnant c’est qu’en plein mois de février on trouve des pêches, des tomates, des asperges, des fraises etc. à profusion, bref plein de fruits et légumes pas du tout de saison. Ça fait un peu bizarre quand même, pour un marché je précise, certes chez nous aussi on en trouve mais plûtot chez des primeurs, dans mon esprit sur un marché ce sont plus des producteurs et non des revendeurs, mais bon…

Tout au fond il y a même une Librairie Gourmande, rien à voir avec celle de Débo mais nous y avons été chaleureusement accueillies.

Aux abords, à ne pas manquer, Première Moisson, une entreprise québécoise qui se consacre à la fabrication et à la vente de produits sains, élaborés selon une approche artisanale, avec de magnifiques pains, des pâtisseries classiques et gourmandes et plein d’autres bonnes choses…

Bien évidemement, vous vous en doutez, ici l’érable est roi et se décline de 100 manières, sucres divers, beurre, caramel, fleur de sel, vin, eau, flocons, il est associé à des fruits, mélangé à des sirops et j’en passe, à tester bien sûr…

De l’autre côté de la rue, coup de coeur pour la magnifique fromagerie Hamel avec des fromages du monde entier et les nôtres sont en bonne place.

Comme ils sont aussi fromagers affineurs, il y a même à l’entrée du magasin une petite cave d’affinage, on y aime !

Retour au sucré après l’intermède du marché

Une institution sur la Place Royale au centre du Vieux-Montréal.

Trop contentes mes copines d’aller découvrir la Pâtisserie d’un MOF Glacier histoire de se poser un peu aussi il faut bien l’avouer, bref joindre l’utile à l’agréable. Comme vous pouvez le voir Mme Pilles, alias Anne Lataillade, est extrêmement chargée, elle a magaziné à mort au marché, différents cidres de glace, des livres et plein d’autres spécialités locales, c’est bien beau mais après  il faut tout porter et les rues sont légèrement glissantes, mais ça n’entame pas sa bonne humeur communicative…

L’entrée de la boutique, l’accueil, la vitrines des douceurs..

L’ascenceur, rigolo non ?

La carte du brunch, le plateau des douceurs apportées à table pour choisir, les différents sabliers pour les temps d’infusions de nos thés. Je qualifierais cette maison de traditionnelle, du beau travail où l’on reste sur des goûts assez sucrés avec des pâtisseries classiques et intemporelles.

Visite des labos où se déroulent les cours pour les pros et les gourmets. Forcément sérieux puisqu’ils utilisent des robots kitchenAid -private joke- ils suivent aussi la tendance des wedding cakes …

Et bien sûr petit tour dans le labo de production avec le sourire des jeunes pâtissiers et la mise en place des entremets de la Saint Valentin…

Et le jour du départ …

Plus question de se promener dans les rues, il fait moins 28°, un vent pas possible et il neige, mais il neige… je ne vous raconte pas. C’est donc courageusement en taxi que nous partons, loin quand même, à 30 min de notre hôtel, en espèrant bruncher chez Rhubarbe cette fameuse pâtisserie dont tout le monde nous parle.

En réalité il faut connaître, c’est tout petit, pas étonnant de ne pas avoir de place, on aperçoit le labo juste derrière le comptoir, et même s’il n’y a encore personne à l’ouverture, tout est réservé et nous ne pouvons avoir de table avant midi. C’est ballot, nous devons encore libérer nos chambres et faire nos bagages, donc c’est loupé pour le timing et surtout s’il faut attendre dehors avec la tempête, même pas en rêve !

Tout fait envie…

Aperçu de nos achats à déguster à notre retour à l’hôtel : une excellente religieuse aux marrons ultra légère, une tarte au citron avec une base de shortbread et un flan passion avec une quenelle de crémeux Jivara, que du bonheur …

Sans parler de l’incomparable brioche feuilletée au citron,

Mais pourquoi n’en avons nous acheté qu’une à partager, c’est trop nul, j’en aurais bien dévoré 2  à moi toute seule …

Et voilà fin du voyage hivernal à Montréal, j’espère vous avoir donné envie de découvrir cette superbe ville, pour ma part je ne rêve que d’y retourner et de visiter Québec, en été et/ou à l’automne. N’oubliez pas de cliquer sur les liens pour en savoir plus bien sûr…

Si vous avez manqué les autres épisodes  c’est ici

Montréal les spécialités qui réchauffent -clic-

Montréal, et si on faisait un peu de tourisme -clic-

La recette du fameux pudding chômeur -clic-

Enjoy