Les 10 ans du Festival Culinaire Bernard Loiseau, c’est parti, petite escapade touristique … |
2015 mar
27
|
Nouvelle escapade printanière, un peu de rêve pour l’arrivée du printemps avec les 10 ans du Festival Culinaire Bernard Loiseau au Constance Belle Mare Plage à Maurice. Toujours un peu la même photo chaque année, ici au lever du jour, très tôt pour une marche préventive sur la plage. Comme je suis arrivée avec une journée de retard, salon du livre de Paris oblige, je n’ai pas assisté au tirage au sort des équipes pour la compétition, mais je vous laisse les découvrir ici -clic-. Et pour ceux qui ne connaissent pas le principe de ce festival, je vous renvoie aux articles des années précédentes …
Par contre c’est avec plaisir que nous nous sommes tous retrouvés au « Chassé de Constance » pour une rencontre informelle et chaleureuse entre les chef invités, le jury, les artisans et producteurs locaux, l’occasion de savourer un apéritif et un déjeuner aux saveurs mauriciennes.
Ne perdons pas les bonnes habitudes, quelques kilomètres de marche sur la plage déserte, avant d’attaquer le programme du jour … Pas si déserte puisque c’est aussi l’heure du départ des pêcheurs locaux …
On passe aux choses sérieuses et les équipes vont découvrir les produits imposés pour le concours culinaire. Dominique Grel, Bruno le Gac, et le journaliste consultant Christopher Barber participent aux derniers préparatifs.
Michael Caines, Patrick Bertron et Serge Viera au taquet !
Au royaume des épices …
Les binômes de l’année, bon j’ai zappé le chef italien, c’est ballot probablement à cause du magnifique Amour de Deutz rosé dégusté dès le matin … Car nouveauté cette année, en plus de l’entrée et du plat imposé les candidats devront réaliser un amuse bouche en 2 bouchées à base de gambas bio pour qu’elles s’accordent parfaitement avec le champagne Amour de Deutz Rosé.
Jérôme Faure et Dominique Grel de fort joyeuse humeur ouvrent la séance
Les participants devront donc cuisiner, les gambas bio Oso de Madagascar, du coeur de palmier et du bar bio du golfe de Corinthe
Superbe rencontre avec Gauthier Ismail, directeur propriétaire qui nous a conté avec passion l’histoire d’Oso. Il faut savoir qu’à Madagascar pour une personne qui travaille ce sont 7 personnes qui mangent. Alors quand vous dégustez ces gambas bio n’oubliez pas tout ce que cela implique en amont derrière le plaisir de la dégustation.
A la découverte d’un ambitieux projet de production de gambas bio.
Après l’acquisition d’un terrain de 3700 hectares en 2000 près du Parc National Tsingy de Bemara, un haut lieu d’endémisme et de diversité biologique au centre ouest de Madagascar, les travaux pour viabiliser ce site carrément au milieu de nulle part et y implanter une ferme d’élevage vont durer 9 années. En 2001 premiers coups de pioche et en 2002 première livraison de gambas bio. Il n’y avait strictement rien, pas d’infrastructure, pas d’eau, pas d’électricité, bien sûr pas d’habitat, seulement une population de pêcheurs nomades. Le but était de produire une gambas d’exception dans une logique du respect de l’environnement et de la nature. Partis de rien ils sont aujourd’hui 1200 à faire vivre l’entreprise. Au fil des ans et de l’avancée des travaux les pêcheurs se sont sédentarisés, une économie parallèle s’est développée. Pour les infrastructures il a d’abord fallu un dispensaire, vite remplacé par une hôpital de brousse car il y a au moins 3 à 4 accouchements par semaine, puis est arrivée l’eau potable, un village est venu se greffer sur le site, en 2008 est arrivé le téléphone puis internet, aujourd’hui 4500 personnes y vivent, ils cultivent et plantent, élèvent des poulets, bref une vraie économie a vu le jour et il y a même 2 boites de nuit ! Bien sûr il a fallu construire une école, elle accueille aujourd’hui plus de 650 élèves, car le développement durable passe aussi par des actions sociétales. Avec la Fondation École de Félix, reconnue d’utilité publique, la scolarisation de ces enfants est devenue possible et leur avenir s’est un peu éclairé. Des programmes de formation en partenariat avec l’état inculquent aux jeunes les valeurs qui ont fait la réussite de l’entreprise, il y a même un projet pour ouvrir une académie des sports. Bref la ferme c’est aujourd’hui 42 bassins d’élevage de 10 ha chacun et l’entreprise gère de A à Z la production, la transformation et la distribution.
Sous l’oeil attentif des binômes candidats, Fabrice Rosset explique la philosophie de la maison Deutz, Gérard Rohan montre comment utiliser le palmiste, et Emmanuelle Coquet Maddo présente ses poivres, épices et autres produits.
Petit moment de détente sur le sable blanc….
Pendant ce temps Pierre Hermé finalise un des trois desserts qui vont conclure le dîner du soir …
Les chefs réalisent leur propre mélange d’épices imposé comme chaque année pour le jour du concours.
Le chef italien Martin Obermarzoner, du restaurant Jasmin 2 étoiles à Klausen prend ses marques
Serge Viéra bien organisé consulte ses fiches
Tous sont en cuisine : William Frachot, Alexandre Bourdas, Michael Caines, soutenus pas Nicolas Durousseau le chef pâtissier de l’hôtel…
Marie-France Bertron, vient faire son petit tour avec Gert Puchtler le directeur de l’hôtel, bref ce 10 ème anniversaire tient ses promesses …
Retrouvez la suite et les gagnants de cette 10ème édition du Festival ici -clic-…
Ambiance locale
A suivre sous lesoleil ....
Ces magnifiques photos m’ont réchauffé le coeur ce matin où il fait frisquet en Bretagne ! Les gambas sont superbes ! Sont-elles facile à trouver ? Profitez bien Mercotte et belle journée ! 🙂
Elles sont distribuées sous la marque OSO je vais poser la question à Gauthier dès que je le croise dans la journée ou au pire demain pendant la distribution des prix 🙂
merci !!!! Ce matin, j’ai regardé sur l’étal de mon poissonnier et il y avait des crevettes et gambas de Madagascar, peut-être que ce sont les mêmes ?
Pour les gambas il faut trouver la marque OSO dans toutes les bonnes poissonneries me dit Gauthier Ismaël
Ah ca fait rêver, tu distilles le froid et le chaud Mercotte….profite bien
Merci Mercotte pour ce beau reportage !Et vive les gambas bio de Madagascar peut être auront nous le droit d’en avoir un jour sur nos étals dans le Var ??
et Pierre Hermé , ses gâteaux devaient être excellentissime ?
bisous bisous ♥
Françoise, les gâteaux de PH étaient très gourmands voire même un peu trop après des dîners pantagruéliques mais on a bien apprécié ! pour les gambas il paraît que toutes les bonnes poissonneries en ont 🙂
Bonjour Mercotte,
Merci pour le teasing ! On en attend d’avantage sur les dégustations maintenant 😉
Quand aux présentations des pâtissiers cela reste encore secret …..
Je me permets de vous faire la plaisanterie, vous pourrez ramener le poisson frais dès votre arrivée le matin, de la barque du pêcheur au restaurant, en tant que fournisseur du festival 😉
Bon courage pour les dégustations et surtout pour ne pas noter que tout est super bon !
J’attends la suite du reportage !
PS : cela change du climat de Montréal au dernier reportage 😉
J’espère que vous avez apprécié la suite Audrey, je vais encore quand j’aurai une minute entre 2 recettes un dimanche par exemple, parler un peu des coulisses du festival 😉
Un peu de rêve, ça fait toujours du bien ! Merci pour ce très beau reportage.
Et oui surtout ça apporte un peu de soleil !
MERCOTTE
c’est Gauthier ISMAIL et non pas ISMAËL, n’écorchez pas son nom !!! merci
je vais corrige, merci !